Sectes : Sarkozy obligé d'intervenir...

Publié le par Gérard CONTREMOULIN

Sarkozy : "Ce n'est pas à moi de dire si la Scientologie est une secte"


Source
: NOUVELOBS.COM | 21.02.2008 | 16:14

"Ce n
'est pas à moi de dire si la Scientologie est une secte. Il y a une commission" pour cela, a affirmé le président, qui revenait sur la polémique créée par sa directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon. Celle-ci avait jugé "scandaleuse" la liste établie en 1995. "On n'a pas à changer des structures tous les six mois", lui répond le chef de l'Etat.
 
 
Le président Nicolas Sarkozy a prôné jeudi 21 février à Noyelle-Godault "la plus grande fermeté" vis-à-vis des sectes, "les activités sectaires" étant selon lui "inacceptables, inadmissibles".

Le chef de l
'Etat répondait à la presse, en marge d'une visite sur l'ancien site de Metaleurop, à Noyelles-Godault (Pas-de-Calais), sur la polémique déclenchée par les propos de sa directrice de cabinet, Emmanuelle Mignon, à l'
hebdomadaire VSD, sur les sectes, propos démentis partiellement par Mme Mignon.

Emmanuelle Mignon "a elle-même contesté ces propos. En ce qui concerne les sectes, ma position a toujours été claire : les activités sectaires sont inacceptables, inadmissibles, il faut faire preuve de la plus grande fermeté", a déclaré Nicolas Sarkozy.

"Ce n
'est pas à moi de dire si la Scientologie est une secte. Il y a une commission" pour cela, mais "je n'ai jamais eu la moindre faiblesse avec eux (ndlr: les Scientologues) quand j'étais ministre de l'
Intérieur", a-t-il également affirmé.
"Chacun sait ce que j
'ai fait en la matière", a-t-il insisté.
Alors ministre de l'Economie, Nicolas Sarkozy avait reçu en 2004 l'acteur américain Tom Cruise, adepte de ce groupe.

Interrogé sur la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), Nicolas Sarkozy a affirmé qu
'il ne s'agissait "pas de (la) réformer". "Qu'elle fasse son travail, qu'elle soit, sévère avec toutes les activités sectaires qui abusent de la faiblesse de pauvres gens. Et puis voilà ! On n'a pas à changer des structures tous les six mois. Ce qu'il faut, c'est obtenir des résultats ici comme ailleurs", a-t-il ajouté.
 

La liste de 1995 en cause

Dans les propos qui lui sont attribués mercredi par VSD, Emmanuelle Mignon déclare que "la lutte contre les sectes a longtemps permis de dissimuler les vrais sujets. Mais, en France, les sectes sont un non-problème".

"La liste établie en 1995 est scandaleuse", y ajoute-t-elle en évoquant la liste des "mouvements sectaires" de la Commission parlementaire d
'enquête sur les sectes. "Quant à la Scientologie", qui figurait dans cette liste, "je ne les connais pas, mais on peut s'interroger", estime-t-elle.

Interrogée à nouveau ce jeudi matin par Le Figaro, Emmanuelle Mignon a nié une nouvelle fois avoir affirmé que "les sectes sont un non-problème", comme il est écrit dans l
'hebdomadaire, mais conteste néanmoins la liste des sectes établie en 1995.

Emmanuelle Mignon affirme dans le quotidien que "s
'il y a des mouvements sectaires qui abusent de la faiblesse des gens (...) il y a un problème. On cherche d'
ailleurs les moyens de renforcer notre action contre ces mouvements". 

Mais elle souligne que la liste des sectes établie en 1995 l
'a été "sans vérification approfondie" et que "certains mouvements n'auraient pas dû y figurer". Interrogée sur la Scientologie, elle affirme que ce mouvement ne peut être interdit s'il n'est pas "à l'origine d'abus de faiblesse de gens".
 
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