Pas en arrière de l'Elysée. Mais les sectes sont bel et bien en voie de reconnaissance...

Publié le par Gérard CONTREMOULIN


La dir'cab de Sarkozy dément avoir prétendu que les sectes étaient un «non problème»



Source : LIBERATION.FR : mercredi 20 février 2008
      


VSD publie une interview dans laquelle Emmanuelle Mignon estime qu'«on peut s'interroger» sur la menace représentée par la Scientologie.

Liberation.fr avec source AFP


Emmanuelle Mignon, la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, a démenti dans un communiqué mercredi avoir prétendu que les sectes étaient un «non problème» en France. L'hebdomadaire publie en effet un entretien dans lequel cette proche du chef de l'Etat dit: «La lutte contre les sectes a longtemps permis de dissimuler les vrais sujets. Mais, en France, les sectes sont un non-problème.»

«La liste établie en 1995 est scandaleuse»
, ajoute-t-elle, toujours selon VSD, évoquant la
liste des «mouvements sectaires» mise au point alors par la Commission parlementaire d'enquête sur les sectes.


Dans son communiqué, la directrice de cabinet déclare cependant aux sujet des mouvements sectaires: «Soit ces mouvements et ces groupes troublent l'ordre public et abusent de la faiblesse psychologique des personnes, et dans ce cas ils doivent être poursuivis et sanctionnés; les moyens de rendre plus efficaces ces poursuites sont d'ailleurs à l'étude. Soit ils ne troublent pas l'ordre public et respectent les personnes, et ils doivent alors pouvoir exister normalement conformément au principe de la liberté de conscience.»


Ce qui va dans le sens de ses propos publiés dans VSD sur la scientologie: «Quant à la Scientologie», qui figurait dans cette liste, «je ne les connais pas, mais on peut s'interroger. Ou bien c'est une dangereuse organisation et on l'interdit, ou alors ils ne représentent pas de menace particulière pour l'ordre public et ils ont le droit d'exister en paix.»


La mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (
miviludes) devrait apprécier. D'autant que dans l'interview à VSD la directrice de cabinet accuse cette instance de «ne rien faire à part publier des rapports». La Milivudes se refuse pour le moment à tout commentaire sur la question.


Début février, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur chargée des Cultes, a relancé le débat sur les sectes en mettant en cause le fonctionnement de la Miviludes, au moment où celle-ci est précisément l'objet de critiques de mouvements comme la Scientologie.


Dans un entretien au Parisien, la ministre confiait vouloir «décomplexer la lutte contre des dérives sectaires» et «assurer la liberté de croyance de tous». Plusieurs associations, dont l'Unadfi (Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu), s'étaient déclarées «émues et indignées» par ces déclarations.


L'Eglise de scientologie s'est dite la semaine dernière victime de «violations de la loi de 1905» sur la séparation des Eglises et de l'Etat et a demandé que ses membres bénéficient de la liberté de conscience reconnue dans la Constitution. La Miviludes doit présenter son rapport 2007 à François Fillon début avril.






Retour en images sur la visite que Tom Cruise a rendu à Nicolas Sarkoy quand il était en poste à Bercy.


Source : LIBERATION.FR : mercredi 20 février 2008
      
 
 
Le 30 aôut 2004, Nicolas Sarkozy est en poste à Bercy. Ce jour là, il reçoit en grande pompe Tom Cruise, membre actif de l'Eglise de scientologie depuis plus de vingt ans. Alors que la visite provoque une petite polémique, le ministère assure que les deux hommes ont parlé «cinéma et relations franco-américaine» et rien d'autre. Quelques jours plus tard, l'acteur, qui se présente comme «l'ami» du ministre de l'Economie et des Finances, affirme: «Nous avons parlé de tout, de scientologie, de cinéma, de vie familiale». Malaise.


Quelques jours avant cette sortie, l'émission d'investigation de Canal + 90 Minutes avait proposé une enquête sur les relations entre Nicolas Sarkozy et la scientologie. Et le magazine de raconter comment, sous son règne, le ministère de l'Intérieur a curieusement relâché sa surveillance autour de l'Eglise de scientologie, écartant même un policier spécialement chargé de ce dossier. Une accusation que l'entourage du ministre a toujours formellement démentie. Extrait.

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